samedi 8 mai 2010

65 ans après le printemps sétifois



le 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata, et bien d’autres villages et douars du Constantinois, des manifestations ont été organisées pacifiquement pour dénoncer la tromperie française, On dit que le 8 Mai était jour de marché à Sétif , une manifestation était organisée au centre ville ,la journée était ensoleillée, les manifestants marchait silencieusement sous les regards des militaires français appelés en renfort , tout à coup un jeune algérien ‘’Bouzid Saâl ‘’ brandit un drapeaux vert et blanc , frappé d’un croissent et une étoile rouge , un coup de feu est tiré, puis le massacre…Durant plusieurs jours, des femmes et des hommes sont tués, des avions bombardent à l’aveuglette des villages entiers , des vols et viols commis par les légionnaires, l’armée, aidée par les policiers, les gendarmes et les miliciens, procéda à des arrestations massives de 5000 à 10 000 personnes, le bilan s’élèvera à 45 000 morts .
Soixante-cinq ans après, les massacres du 8 Mai 1945 perpétrés à huis clos à Sétif, Guelma et Kherrata demeurent toujours l’un des points de discorde entre l’Algérie et la France allergique à toute idée de repentance , et restes toujours d’actualité en témoigne la récente polémique sur le film "Hors la loi" de Rachid Bouchareb en compétition officielle à la 63e édition du Festival international du cinéma de Canne ..
Le 08 Mai, comme toutes les dates phares de l'histoire algérienne, doit servir, outre la commémoration, d'escales de recharge du sentiment national. Novembre 54 n'était-il pas déjà dans l'embryon de Mai 45 ? L'inversement de chiffres résulterait-il d'un oracle providentiel ?

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Flatteries intempestives