dimanche 26 décembre 2010

2010, l’Annus horribilis du FLN

Le FLN vient de terminer l’année 2010 comme il l’a commencé, en multipliant frasques, après avoir connu de véritables guerre intestine où les instances du parti, Kasma et Mouhafadha ont était le théâtre de véritables combats avec des armes blanches entre les militants du parti qui ont fait des dizaines de blessés, ces combats qualifiés sobrement par le secrétaire général Abdelaziz Belkhadem de ‘’ signes de bonne santé’’ , étaient suivi par le mouvement dit de ‘’Redressement’’ mené entre autre par Mohamed Sghir Kara ancien ministre et Elhadi khaldi actuel ministre de la Formation et de l’enseignement professionnel ,qui a conduit l’ex parti unique au bord de l’implosion , les deux ‘’fractionniste’’ comme les a qualifié le secrétaire général du FLN viennent de voir leur activité gelée au sein du parti , Belkhadem affirme qu’ils n’ont pas répondu à la convocation de la commission de discipline laquelle présidée par Amar Ouzzani ;homme dont le sens de la discipline fait l’unanimité au sein du FLN  , Les deux ‘’redresseur’’ de leur part s’en défendent et appellent à la mobilisation des militants contre la politique inique et tyrannique de Belkhadem , lequel en connait un rayon en matière du ‘’redressement’’ , parce que , faut-il le rappeler, a lui-même pris la direction du parti suite au coup de force de 2004 sous le vocable de mouvement de redressement contre le premier responsable de l’époque, Ali Benflis.

Abdelaziz Belkhadem ‘’le redresseur redressé ‘’ lors du dernier comité central du parti a voulu faire diversion en affichant une volonté de rassembler les rangs du parti et quoi de plus efficace que de revenir aux ‘’fondamentaux ‘’ du FLN, qui « va soutenir Abdelaziz Bouteflika comme candidat à la présidentielle de 2014 !», et mieux encore ,tenir en mars prochain, un sommet de l’Alliance présidentielle sur la colonisation. Cette rencontre tripartite, sera élargie à l’ensemble de la famille révolutionnaire, se penchera sur la meilleure manière de criminaliser la ‘’méchante ‘’colonisation française !
Ainsi s’achèvera donc cette l’année pour le vieux parti unique et sur ce on lui souhaite une bonne année 2011 aussi riche et passionnante qu’a était 2010.

jeudi 16 décembre 2010

Le livret de famille comme Constitution

Terrible histoire que celle de la femme de Arafat en Tunisie, comme révélé par la dernière livraison de WikiLeaks selon un câble US. Si on ne peut pas dire que cette histoire est vraie, on peut au moins affirmer qu'elle est vraisemblable. Jugez-en : la femme du dernier leader d'une cause dite panarabe, icône des nationalismes et des régimes locaux, a été expulsée de la Tunisie et a perdu sa nationalité tunisienne, à cause de la femme de Benali, le dictateur voisin. La cause ? Deux versions : d'abord un bras de fer entre la dame qui, dit-on, gouverne la Tunisie comme une cuisine ou comme s'il s'agissait d'une teinture de cheveux et la femme de Arafat, à cause d'un investissement dans ce pays. Résultat, Suha Arafat perd la nationalité, ses biens, ses meubles, sa maison et sera expulsée comme son mari l'a été de partout et par tous et par ses « frères » d'abord. La seconde version est plus riche en effets tiroirs : une nièce de Benali, âgée de 18 ans, devait être mariée à un émir du Golfe de 61 ans, déjà marié à une parente de la reine de Jordanie. Selon cette version, la femme de Arafat aurait averti la reine de Jordanie, et la femme de Benali l'a mal pris et s'est vengée. Une sorte de Sitcom panarabe affreux et impitoyable où les pays et les palais servent de babouches. Est-ce vrai ? Possible. Mais c'est vraisemblable : ce genre d'histoires où des Etats et des peuples servent d'assiettes et d'essuie-tout, qui mêlent vierge de 18 ans, épouse jalouse, mariages et haines, sont de faux secrets d'Etat chez nous. Wikilieaks n'en livre qu'un épisode.

Le plus intéressant n'est cependant pas là. Ce qu'il faut retenir, c'est cette nouvelle loi, valable depuis dix ou vingt ans, qui gouverne les dictatures « arabes » : chaque dictateur est, aujourd'hui, « doublé » par une sorte de seconde dictature plus intimiste et plus violente : celle de l'épouse, du fils, du second fils cadet, du frère. Dans l'histoire de l'humanité, quand les dictatures vieillissent, elles deviennent un groupe familial, une épouse et une concubine. Dans le cas de la Tunisie, l'exemple est poussé jusqu'au ridicule meurtrier. On s'imagine à peine l'esprit des meilleurs esprits de nos frères tunisiens quand ils se voient ainsi présentés au monde dans les habits de 10 millions de poupées malmenées par une seule femme qui mange toute leur semoule nationale. Et si là on est dans la caricature, dans d'autres pays « arabe », on est dans la norme : de chez nous et vers tous les autres. Dans une sorte de curieuse vengeance du destin géopolitique du XXe siècle, les républiques « arabes » sont devenues des monarchies filiales là où les monarchies « arabes » tentent les réformes d'une démocratisation républicaine contrôlée. Les vieux dictateurs, entre âge, maladie et rapacité de la descendance, n'y servent que de Label à des holdings familiaux féroces car n'étant obligés ni par les apparences, ni par les pressions internationales, ni par les mœurs de la politique ou les nécessités de l'image. Rien. A côté de ces nouvelles gouvernances, la gouvernance clandestine des « services secrets » et des lobbys sont une blague démodée. Là, c'est le livret de famille à la place de la Constitution et le vol à la place de l'infiltration et les batailles de cheveux à la place des barbouzeries d'autrefois. On n'y prend pas le pouvoir par le poids des casernes mais les salons de coiffure, les hommes d'affaires qui prêtent leurs noms, les registres de commerce, les monopoles sur les importations ou le pourcentage systématique sur les gros contrats. C'est le cas des désormais Etats-assiettes ou Etats-pantoufles ou, mieux encore, les Etats génétiques.












jeudi 25 novembre 2010

Abdullah Ashini tamagit iddren n Lybia *

Le chanteur amazigh libyen abdullah Ashini a entamé une grève de la faim dans une prison libyenne afin de tirer l’attention de la communauté internationale et les ONG des droits de l’homme sur son cas , abdullah Ashini purge une peine de prison de 5 ans , son crime ; il a ‘’osé’’ participer à un festival de chanson amazigh à Las Palmas dans les îles Canarie il y a 2 ans , les autorités libyennes voyant dans cet ‘’outrage’’ une occasion en or pour faire taire cette voix qui dérange , que toutes les intimidations retrait de son passeport , interdiction du quitter la Libye, n’ont pas réussit à museler , se sont avisé dans un cynisme grossier de lui coller une affaire de ‘’trafic illicite de migrants clandestins ‘’ .
 En Afrique du Nord les populations berbérophones subissent diverses discriminations et un déni identitaire des plus rétrogrades , mais à la déférence qu’en Libye ce déni va jusqu’à nier leur existence pure et simple, ainsi le cocasse Mouammar Kadhafi fidèle à lui-même a eu cette petite phrase en 2007 ’Les tribus amazighes ont disparu depuis longtemps depuis l'époque du Royaume de Numidie .. on connait rien à propos des ces populations qui n’existe plus ………’’ une formule toute en nuance !.

*Abdullah Ashini l’identité vivante de la Lybie ( Tamagit ‘’identité ‘’ titre de son dernier album )

mercredi 10 novembre 2010

L’intifada Sahraouie

Au moins 11 morts, 723 blessés et 159 disparus ont été enregistrés après l'assaut brutal mené par les forces d'occupation marocaines contre un camp de protestation pacifique sahraoui à Laâyoune. Le bilan, rendu public hier soir, par le Polisario, reste provisoire et risque en effet de s'alourdir en raison de l'ampleur de «l'agression barbare». Les forces marocaines ont également «saccagé des centaines de maisons et boutiques et détruit des voitures appartenant à des Sahraouis», a-t-il indiqué. La brutale attaque contre le campement, installé aux portes de Laâyoune, depuis le 10 octobre dernier, reflète parfaitement le rapport existant entre les forces d'occupation et les Sahraouis, pendant ce temps la propagande du makhzen à grand renfort médiatique, tente d’imposer le black-out total sur ces évènements , ainsi un quotidien marocain toute honte bue et dans un Dans un style purement propagandiste, reviens sur ce massacre «La vie a repris, mardi, son cours normal à El Ayoun après une journée marquée par des actes de vandalisme commis par des repris de justice» et écorchant au passage l’Algérie comme il est de coutume dans le royaume chérifien  «Les fauteurs de troubles ont un lien avec le Polisario et les services algériens et des parties opportunistes» .

lundi 1 novembre 2010

Dans (le salon) la foire du livre d’Alger

9 :30, les agents s’apprête à ouvrir les portes du salon devant la foule qui s’impatiente déjà , quelque seconde après le grand chapiteau est littéralement pris d’assaut par les visitateurs.


Une fois à l’intérieur on rencontre le stand Suisse invité d’honneur de l’édition de cette année , à gauche c’est celui de Bruxelles et de la région wallonne , on s’empresse pas devant le stand belge ni même devant nos hôtes helvétiques , le plus grand public est sans doute ailleurs dans d’autre pavillon , le SILA (salon international du livre d’Alger ) est aménagé en 5 pavillons A ,B ,C , D ,E chacun occupe une allée du grand chapiteau (20 000 m2) , à côté des Suisse il y vais le stand l’espace ‘’Esprit Panaf ‘’où plusieurs livres sur l’Afrique sont exposés et qui apparemment n’intéresse vraiment pas les algériens , dans les stands français quelque uns restent vide ,dans d’autre on s’affaire encore à étaler des livres alors que le salon est ouvert depuis presque une heure , d’autre stands sont simplement vides - à cause de la grève du port de Marseille me dit-on - , au minuscule stand du Haut commissariat à l’Amazighité les encadreurs et les animateurs sont comme les livres exclusivement kabyles ,pas la queue d’un chawi ! enfin je trouve le stand des éditions Flammarion que je cherche depuis un moment mais ma joie était de courte durée , il n’y a pas le dernier roman de Michel Houellebecq ‘’La Carte et le Territoire’’( nominé pour le prix Goncourt de cette année ) ni même’’ Ennemis publics ‘’ (coécrit avec Bernard-henry Lévy) , -On n’en a pas ! me réponds un jeune sommairement , j’ai remarqué que ces jeunes qui arborent des badges et qui tiennent les déférents stand ne savent pas grand-chose de ce qu’ils vendent , je laisse ce pavillon derrière moi et je m’enfonce dans un autre plus qui semble plus fréquenté et où les stands sont mieux achalandés ,c’est le pavillon des livres religieux , le stand de l’Arabie Saoudite y est en vedette , à côté des livres religieux qui ont un franc succès , il y a les livres parascolaires qui se vendent très bien aussi , à noter la présence de plusieurs pavillon exclusivement spécialisé dans l’art culinaire où il faut jouer des coudes pour y accéder .
au stand du Mexique ;la fille qui tiens le lieu , la démarche somnolente et la prunelle hagarde semble rêvasser ,elle s’ennuie diablement dans le stand désert , à l’image des autres pays étrangers présents, dont le drapeau flottent à l’entré du salon ne font que de la figuration pour justifier l’attribut de ‘’International’’ à cet évènement , cependant la fille pensive du stand mexicain se mis tout à coup sur ces gardes, quelque chose l’a tiré de sa rêverie , c’était des goûtes d’eau qui s’infiltrent du plafond du chapiteau qui semple céder sous la pluie torrentielle qui s’abattent sur Alger ,quelque pas de là ,un écrivain présent pour une séance de vente-dédicace de son ouvrage semble aussi songeur , le stand reste désespérément vide et les lecteurs ne se bousculent pas devant lui .
14 :30 je quitte lestement cette ‘’foire’’ avec quelque livres tout de même entre les mains et sous le ciel acharné qui semble une cruche d’eau percée qui va transformer en quelques heures la capital en une grande patinoire.

Tiens ! aujourd’hui c’est le 1 novembre .


jeudi 28 octobre 2010

Adel sayad en grève de la vie !


Adel Sayad  le journaliste et poète intrépide  a entamé hier une grève de la faim  devant le siège de la maison de presse Tahar Djaout pour dénoncer les machinations et les manigances  dont il est  victime . Après avoir fait Harakiri publiquement en enterrant tout ces livres et manuscrits  et après avoir renoncé à la poésie , Adel Sayad n’a pas abandonné pour autant le combat contre la corruption et la tyrannie  du pouvoir et ces relais.Il l’a enduré avec ténacité   pendant qu’il a été à la tête de plusieurs radios locales , harcelé ,menacé ,intimidé partout où il a passé mais il resta toujours loyale et intègre . Pas encore ou bout de son clavaire il s’est vu limogé sans ménagement de la radio d’El taraf sans motif légale par le wali : acculé , Il a décidé d’entamer une grève de la vie  comme il l’a qualifié pour  connaître les motifs de son limogeage de la radio d’El Tarf  .Il n’entends pas revenir à son poste comme il le précise mais veut mettre la lumière sur la gestion anarchique des radios locales .
 Peu intimidé par la mort car pour lui l’accident était prévu , il prend la mauvaise chance en sérénité et souri des taquineries de la destinée comme quelqu’un qui entends la plaisanterie , il est pauvre mais son gousset de courage est toujours inépuisable .

J. Hanachi

mardi 26 octobre 2010

Une balle sur un môme de 14 ans…

La gendarmerie marocaine vient de perdre dangereusement son sang-froid : un jeune adolescent sahraoui, qui tentait dimanche soir d’accéder à un campement près de El Ayoun dans les territoires occupés, a été froidement abattu. Et dans cette «descente» punitive des bras armés de sa majesté dans ces campements dressés pacifiquement depuis quelques jours en guise de protestation contre leurs conditions, cinq autres Sahraouis ont été blessés. Garhi Najem Ould Feydel Souidi, âgé de tout juste de 14 ans, vient donc de perdre la vie bêtement à cause des gendarmes marocains qui ont décidément la gâchette facile. Ses cinq autres compagnons d’infortune blessés ont été évacués à l’hôpital militaire d’El Ayoun.

mardi 19 octobre 2010

Qu’est-ce qui se passe au sein du FLN ?


Vendredi dernier la salle des urgences de l’hôpital d’Annaba reçois un homme dans un état critique, il était blessé dans l’abdomen par une arme blanche, quelque instant après d’autres blessés arrivent tous portent des hématomes au niveau du visage et  au cou, l’un d’eux présente une fracture de la pommette et du nez  , vu l’état des ces messieurs le personnel de l’hôpital pensait à  un accident de voiture ou bien aux heurts entre  hooligans venu d’un stade de foot , il n’en ai rien, ces pauvres bougres n’était en effet que des militants du FLN impliqués dans une barrage générale qui s’est produite dans le siège du parti lors d’un vote de renouvèlement des instance locales , il en a fallu  l’intervention des forces anti-émeute pour séparer  les belligérants  , ces incidents à l’allure de règlement de compte entre gangsters  font l’actualité politique dans le pays où les Kasma et mouhafada ( structure locale)  de l’ex parti unique sont le théâtre d’affrontement et où la question de la succession se règle par la force des baïonnettes  , Ces tiraillements, qui n’ont jamais quitté le parti depuis le mouvement de redressement de 2004, s’accentuent à l’approche des échéances électorales de 2012 , l’ex parti-Etat  est coutumier du fait déjà en 1996 Abdelhamid Mehri fut évincé du parti par les auteurs de ce qu’on a appelé ‘’le coup d’Etat scientifique’’ , ali Benflis en 2004 a aussi fait les frais d’une machination pareille  appelée par euphémisme ‘’Redressement’’ , pour les observateurs une nouvelle implosion au sein du FLN n’est pas à exclure dans la perspective des élections locales et législatives  à venir .

dimanche 17 octobre 2010

Le 17 octobre 1961 , journée portée disparue !


Un demi-siècle après la sanglante répression de la manifestation pacifique des Algériens de Paris, le 17 octobre 1961, l’Etat français continue de refuser de reconnaître ce qui a été commis en son nom. Le fait est avéré, attesté par des travaux d’historiens fondés sur des archives officielles françaises. La justice française elle-même – en déboutant en octobre 1999 l’ancien préfet Maurice Papon de sa plainte contre Jean-Luc Einaudi, auteur de La Bataille de Paris. Le 17 octobre 1961 (Le Seuil) qui l’accusait d’avoir donné l’ordre à la police de tirer sur des manifestants pacifiques – avait reconnu que ce jour-là et les suivants s’est produit un massacre à Paris.
Face à ce déni, ce mardi sera installée aux Invalides, par le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc, contestée par les plus éminents historiens de la période et les Français qui ne nourrissent aucune nostalgie d’un passé colonial révolu et qui militent, au contraire, pour des liens de respect et de considération mutuels, parce que partisane et faisant le choix d’une mémoire sélective. Est-ce ainsi que l’Etat français et son premier responsable comptent réconcilier les mémoires et les apaiser ? Ce sentiment du deux poids deux mesures, du parti pris, est ressenti comme une profonde injustice par les Algériens, mais aussi par les Français d’origine algérienne, les enfants et petits-enfants des manifestants du 17 Octobre 1961, des Français qui œuvrent à la construction de liens d’amitié entre les deux rives. Mais ces liens peuvent-ils être sincères, solides et durables sans la reconnaissance par l’Etat français de son passé colonial et des crimes commis en son nom ? C’est à cette condition que l’apaisement se fera. Comme nous l’affirmait, en 1991, Jean-Luc Einaudi et c’est toujours d’actualité : «Dire qu’il ne s’est rien passé le 17 octobre 1961, c’est dire que la vie des Algériens ne vaut rien.
Reconnaître le 17 Octobre 1961, c’est donner du prix à la vie de ceux qui sont morts et de la valeur aux jeunes qui sont ici.» Le devoir de mémoire, toute la mémoire, ne s’impose-t-il pas à l’Etat français comme un acte de justice ? Les Algériens rescapés de cette journée «portée disparue» dans l’histoire officielle française et les famille des victimes attendent que l’Etat français reconnaisse qu’en ce 17 octobre 1961 fut perpétré en son nom un massacre de manifestants pacifiques.
«On ne perd pas son temps et sa dignité en regardant son passé en face. Un peuple est grand quand il a le courage de regarder son histoire», disait le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui avait pris l’initiative, en 2001, à l’issue d’un débat houleux au sein du conseil municipal, d’ériger sur le pont St Michel une stèle commémorative du 17 Octobre 1961 en signe de reconnaissance de la ville de Paris aux Algériens jetés dans la Seine par la police de Paris.
De l’Etat français, les Algériens n’attendent pas de repentance, mais simplement la reconnaissance des exactions, de l’exploitation et des injustices qu’ils ont subies du fait de la colonisation.

dimanche 19 septembre 2010

Iran –Algérie , les relations sont au beau fixe ?

Khalida Toumi notre ministre de la culture à la réception hier de la femme du président iranien (la troisième à gauche )

Je me demande  bien ce  qui se passe dans la tête de madame  Toumi en ce moment !

samedi 18 septembre 2010

Arkoun, une condamnation post mortem


Il y a quelque chose d’immoral dans le «traitement» réservé par les autorités, à différents niveaux de l’Etat, au décès du grand islamologue et, néanmoins, intellectuel algérien Mohamed Arkoun. Jeudi dernier à Paris, il y avait du beau monde à la levée du corps du défunt. Des diplomates de plusieurs pays arabes et musulmans, notamment du Maroc, de Tunisie, du Qatar et du Koweït, étaient venus saluer la mémoire de l’homme, mais surtout associer, pourquoi pas, le nom de cet illustre savant de l’Islam à leur pays, pour le prestige et pour la postérité. L’Algérie, sa mère patrie, elle, a préféré y aller sur la pointe des pieds pour que les autres ne la voient pas se recueillir sur l’un de ses dignes fils…

Notre vice-consul à Paris a dû afficher profil bas devant le cénacle de diplomates voisins réuni autour du défunt. Il est pour le moins indécent de vouloir faire descendre un personnage aussi flamboyant et charismatique de son piédestal pour le simple fait qu’il n’émarge pas au registre des intellectuels organiques si bien décrits par Gramsci. A la place d’un recueillement, Mohamed Arkoun a eu droit à un reniement des siens, du moins par filiation. Tout le monde connaît la pensée de l’homme, ses idées et ses combats. Il avait divorcé d’avec les régimes d’Algérie depuis l’indépendance. Il avait choisi son camp, celui de ne pas être l’amuseur de la galerie ou le chef de la zaouïa prompt à applaudir au quart de tour les tenants du pouvoir. Mais c’est visiblement d’un crime de lèse-majesté dont il a été rendu coupable sans possibilité de rémission, même après sa mort. Son décès est passé quasiment dans la rubrique officielle de nécrologie.
Du haut de son érudition, Mohamed Arkoun n’a pas les éloges dus à sa carrure intellectuelle. Ce jeudi, on était loin de la mobilisation d’un ministre d’Etat pour aller représenter le président de la République aux funérailles du cheikh de la zaouïa Tidjania, à Adrar, le regretté cheikh Sidy Mahmoud. On était aussi loin des funérailles quasi officielles organisées pour la défunte épouse d’un ex-président à El Alia. Mohamed Arkoun est-il donc un banni pour qu’il soit fui comme la peste ? Pourtant, l’Algérie officielle redouble, précisément, de gestes pour récupérer la mémoire de l’auteur de La Peste, Albert Camus, tout comme elle avait fait pour Saint-Augustin, pour lequel un colloque international avait été organisé sous le patronage du président de la République. Mais Mohamed Arkoun n’est pas le premier à subir ce traitement. Taos Amrouche, la célèbre cantatrice algérienne, n’était pas en odeur de sainteté lors du premier Panaf’ en 1969.
Elle était chrétienne et, facteur aggravant, berbériste. Même le géant Kateb Yacine fut déclaré «impur» pour être enterré en Algérie ! Ces reconnaissances à deux vitesses de l’Algérie officielle à ses meilleurs enfants dans leurs différences posent un grave problème d’éthique et de morale. Peut-on renier son fils quand bien même il serait trop bavard ? Apparemment oui. Et quand on voit, par ailleurs, que d’ex-chefs terroristes sont lavés à l’eau bénite de la réconciliation et reprendre leur respectabilité, on se dit que l’algérianité est devenue un concept flottant.

dimanche 5 septembre 2010

Jeu en ligne anti-islam en Autriche


Illustration : capture d'écran du site internet Moschee-baba.at.

En Autriche, l'extrême droite(FPÖ) a créé un jeu en ligne où l'internaute doit supprimer des minarets en construction dans la ville autrichienne de Graz , Avant les élections régionales  en Styrie (land du Sud-Est de l'Autriche ) l’extrême droite mise tout sur la défiance qu'inspire désormais, , l'islam à une majorité d'électeurs.

Sur la page d'accueil du site internet Moschee-baba.at, la jolie capitale provinciale, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, est symbolisée par ses églises baroques et les fiers sommets enneigés qui l'encerclent et la protègent. Comme l'indique le généreux soleil au dessous duquel ses autochtones demeurent paisibles, il y fait évidemment bon vivre, mais, cliquez sur « start » et déjà, le ciel s'assombrit. Au son d'un strident appel à la prière, les mosquées poussent comme des champignons. Elles viennent défigurer l'idylle et une multitude de petits imams turcs -à l'allure faussement bonhomme de « Y'a bon Banania ! » du XXIe siècle- envahissent la bourgade. Quelques secondes encore… et c'est la fin de la partie ! Le message suivant s'affiche :
« Game Over. La Styrie est remplie de minarets et de mosquées ! Pour que cela n'arrive pas : votez Gerhard Kurzmann et le FPÖ ! »
Le jeu a finalement été fermé par une décision de la justice .

samedi 4 septembre 2010

Je Cheikh jette l’éponge

Comme il fallait s'y attendre, suite à ce résultat nul qui a sanctionné la rencontre d'hier contre la Tanzanie, Rabah Saadane a déposé ce samedi sa démission de son poste de sélectionneur de l’équipe nationale. une décision entérinée par le président de la Fédération Algérienne de Football .

Et pourtant il a été mis en confiance par les messages de soutien qui lui sont parvenus des tribunes à son arrivée au stade de Blida ,quelques journalistes lui ont également manifestés leur sympathie , et puis ce début de match qui commence sous de bonnes auspices , mais après l’ouverture du score de la Tanzanie tout part en couille , le Cheik sera copieusement insulter, on lui a fait entendre toute une ribambelle d’insultes dont on a entendu quelques couplets en direct à la télé , Saâdane s’en va donc sous les hués mais il a pu partir avant , et avec les honneurs ,après avoir qualifié les Verts au mondial mais hélas comme tous les responsables algériens il n’a pas eu le bon timing .

lundi 30 août 2010

Abou Younès al-assimi éliminé

 Le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) vient de perdre l’un des plus importants bras droit de l’“émir” national, Abdelmalek Droukdel. Il est le planificateur des attentats et le cerveau des opérations criminelles menées par cette organisation. En effet, les forces spéciales de l’ANP ont abattu cet ancien vétéran du GIA. Il s’agit de Abdelmoumen Rachid, alias Hodeïfa Abou Younès al-assimi, chef de la commission militaire du GSPC et ex-“émir” de la zone 2 (wilayas du centre). Dans cette opération, l’“émir” de la phalange, Ali-Ibn-Abi-Taleb, nouvellement créée pour commettre des attentats dans la capitale et les wilayas du centre, et Athmene Bélaïd, le fils de l’ex-chef de la commission médicale du GSPC, éliminé en 2007, ont également été abattus.
Le chauffeur de ce groupe terroriste a aussi été tué par les forces spéciales. C’est suite à des renseignements fournis par des terroristes élargis en 2006 qui ont rejoint le maquis, mais collaboraient avec les services de sécurité, très proches de Droukdel, que les éléments de l’ANP ont réussi ce coup de filet en ce mois de Ramadhan et ont pu neutraliser le groupe terroriste à qui l’“émir” du GSPC a confié la mission de planifier des attentats, notamment dans la capitale, le 17e jour du Ramadhan (bataille de Badr) et aussi le 11 septembre prochain, en référence aux premiers attentats d’Al-Qaïda contre les Twin Towers de New York. L’opération, selon notre source, a eu lieu dans la région de Tadmaït, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les terroristes étaient à bord d’un véhicule de marque Peugeot 406. Abou Hodeïfa avait un rendez-vous avec Droukdel pour une réunion “très importante”, nous dit-on, et circulait avec ses compagnons avec des cartes d’identité falsifiées. Ils ont refusé de s’arrêter suite aux sommations des éléments de l’ANP qui les ont interceptés dans un barrage. Un accrochage s’en est suivi et les forces spéciales ont pu venir à bout de tout le groupe terroriste et récupéré trois kalachnikovs.Hodeïfa, cet ancien activiste du GIA, un évadé de Tazoult, a été désigné chef de la commission militaire afin de coordonner les attentats dans les wilayas du centre, trois ans après l’élimination de Ali Diss et la reddition de Ali Ben Touati. Ce qui nous renseigne sur son importance pour relancer les attentats.
Selon des observateurs de la scène sécuritaire, cette opération est considérée comme “la plus importante des forces de sécurité” depuis l’élimination du noyau du GSPC, en 2007 et 2008 dont l’exécuteur des attentats kamikazes dans la capitale, Ali Diss et Sofiane Fassila, le commanditaire de ces attentats ainsi que Saâdaoui, “émir” chargé des relations extérieures du GSPC et 11 autres vétérans. Cette opération s’inscrit aussi dans le cadre de la stratégie antiterroriste de l’armée et reflète la maîtrise de la situation avec un contrôle plus rigoureux du renseignement et de la coordination.
Abou Hodeïfa, un ancien du GIA de son vrai nom Abdelmoumen Rachid, connu sous le nom de Hodeïfa Abou Younès al-assimi, et Hodeïfa El-Djound, est né en 1968 à Baraki, au sud d’Alger.
Il est considéré comme un expert en explosifs. Ce qui lui avait valu la confiance des chefs de l’organisation terroriste.
Après l’élimination de Sofiane Fassila, alias Sofiane Abou Haïdara, ex-“émir” de la région centre et commanditaire des attentats kamikazes de 2007, il fut désigné par Droukdel à la tête de l’organisation dans la région centre, puis chef de la commission militaire depuis six mois. Il a vainement tenté de reconstituer des réseaux de recrutement et de soutien dans la capitale . source :Liberté .

mercredi 25 août 2010

La couverture de mon livre en exclusivité

Mon nouveau livre vient de paraître ‘’les festins du schizophrène’’ aux ‘’éditions Aléatoire’’ et pour récompenser les lecteurs fidèles de ce blog j’ai décidé d’envoyer à chacun d’eux un exemplaire dédicacé !!!!!!!!!! , voilà que je deviens complètement schizophrène , ce logiciel fait fureur sur le net ,il  suffit que vous introduisiez votre nom et prénom pour avoir de façon aléatoire le titre et la couverture de votre livre que vous n’écrirez peut être jamais !

mardi 24 août 2010

Du buffle à l’âne !

La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans la paisible ville de Bordj Bou Arreridj. Des carcasses décharnées de deux têtes d'ânes ont été découvertes durant la matinée d'hier par des passants dans une ruelle coincée entre les quartiers populeux de Lagraph et d'El Koucha, non loin du marché de Bordj Bou Arreridj. Les deux crânes découverts sont reconnaissables et il n'y a aucun doute quant à leur appartenance à des équidés. Des centaines de citoyens ont afflué vers les lieux de cette découverte déplaisante qui laisse planer le doute sur une éventuelle commercialisation de viandes de baudets par des commerçants véreux dans les marchés de cette ville.............. source ; le quotidien d'Oran .

samedi 21 août 2010

La viande indienne et la mode

Vous avez déjà consommé de la viande indienne dans une chorba , ou dans un bourek  , alors vous vous êtes lourdement trompés ,en fait la viande du buffle indien n’était pas destinés au début à la consommation mais plutôt à la mode oui , oui ! N’était-ce l’ignorance et l’avidité de certains algériens qui manque sérieusement de tact , en effet dans la haute couture de cet automne-hiver c’est la révolution, c’est la viande du buffle qui entre en jeu , pour la coupe de cheveux, Trois tendances nettes se détachent;
Le court , sur des cheveux lisses, dans un style effilé-arraché-éclaté.
La mèche glamour aussi avec de la viande bovine , qui joue à cache-cache avec l'œil et remet au goût du jour le gestuel mouvement de tête coquin.
Les boucles saignantes ( voir la photo) en cascade ou en anglaises, qui entourent les visages d'une belle matière (rouge !) .
Pour terminé le look de la Working girl émancipée made in new Delhi , Trottinez dans des petites jupes entravées, envoûtez en tailleur noir, sortez les fourrures, jouez de cape et d’effet...aux pieds, une paire d’escarpins avec de vrais sabots !! Pour galber le mollet, pour Les bijoux il n’y a rien de mieux que des bijoux ethniques pour mettre en valeur vos vêtements. Associés à plusieurs défilés cet été, les bijoux africains, les breloques, les gris-gris, et les colliers indiens , c’est l’effet bœuf assuré ! .

jeudi 19 août 2010

Saha Ftorkoum !

À chaque année, les mois de Ramadhans se suivent et se ressemblent. Comme de coutume, les frasques sont nombreuses sur la scène incroyable du pays. Il ne s'agit pas d'évoquer ici toutes les singularités de ces jours-ci mais celles qui ont retenu le plus l'attention de l'actualité de ce début du Ramadhan 1431.

SacrÉe viande indienne !

La première étrangeté au hit-parade ramadhanesque de cette année figure en premier lieu la viande rouge indienne qui a défrayé la chronique quoiqu'elle ne soit pas encore apparue de façon générale dans les marchés du pays alors qu'elle devait être sur les étals des boucheries avant le début du mois sacré.
Pour faire avaler allègrement la pilule, tout le monde s'est mis au service de cette chair qui n'a pas encore fini de nous divulguer tous ses secrets.
L'institut Pasteur a analysé et décortiqué anatomiquement les cellules de cette viande bovine alors que le ministre des Habous a opposé sa fetwa sur le label halal du produit. Il ne reste que la ménagère pour nous distiller son avis sur son goût et sur ses recettes culinaires.

A chaque fois, c'est le même refrain usé qui résonne dans nos oreilles. Un vieux discours à faire fuir l'ancêtre des optimistes. Le problème perdure et persiste depuis des décennies. Rappelons-nous les péripéties de l'histoire du mouton ramené vif d'Australie. C'est toujours la même chronique « moutonnienne » qui revient à la charge. Alors qu'il se trouve des citoyens allergiques à cette viande, il existe d'autres qui l'attendent avec impatience, surtout les bourses moyennes. Quant au reste des rescapés et pour les plus chanceux parmi eux, ils n'espèrent même pas se rabattre sur les abats du poulet.

ET Les Taraouih …!

Le second fait insolite est cette sortie cathodique du ministère des affaires religieuses qui somme les imams à écourter la prière des «Taraouih» ! Je me suis tourné la tête pour tenter de comprendre si cette attitude est la priorité principale du ministère. Est-ce une revendication et une demande express des fidèles ? Certes, certains imams font durer les prières au dessus de la normale mais ce n'est pas un phénomène général. Et puis d'abord, est-ce une obligation ? On peut l'accomplir dans la position assise ou suivant l'incapacité du fidèle. C'est une inconvenance, si elle existe vraiment, peut être résorbée au cas par cas entre chaque imam et les fidèles du lieu du culte. Comme en Algérie, on peut repérer au moins une mosquée dans chaque quartier, on peut se pencher vers la mosquée selon la durée de la prière. Il se trouve qu'il y a des mosquées où on abrège les prières comme celles où on les rallonge d'une vingtaine de minutes au maximum.
Ce ministère aurait concentré ses efforts en coordonnant avec son gouvernement à s'attaquer aux problèmes de la spéculation qui sévit sur les produits alimentaires pendant ce mois sacré ou comment éduquer les citoyens à ne pas jeter leurs poubelles n'importe où. Il peut aussi aborder le péril de la corruption qui mine le pays ainsi que les maux de l'environnement, causant d'énormes dommages dans les cités. Inculquer également aux fidèles à ne pas déraciner un arbuste, en prendre soin similairement à un bébé en croissance.
Les idées de ce type sont nombreuses en plus de l'aspect spirituel comme la prière des Taraouih dont le réconfort moral et spatial à quatre dimensions est indéniable pour oublier et atténuer un tant soit peu nos malheurs marchands de la journée.
En persistant à rêver de l'éradication de ces insolites qui ne cesse de se métamorphoser en chaque Ramadhan et qui n'en finissent pas de nous faire souffrir, Saha Ftorkoum.

samedi 31 juillet 2010

L’injustice de la justice algérienne

La Cour suprême, par un arrêt rendu le 22 juillet 2010, a rejeté le pourvoi en cassation formulé par Gharbi Mohamed-Tounsi, contre le jugement du tribunal criminel de Guelma du 7 juin 2009, le condamnant à la peine de mort. Ainsi, ce jugement est devenu définitif.

Mohamed Gharbi, ancien officier de l’ALN, qui a combattu l’armée coloniale pour l’indépendance du pays, a repris sa mitraillette dès le début des années 1990 pour défendre l’Algérie, prise d’assaut par les groupes terroristes qui semaient mort et désolation dans sa ville, Souk Ahras.
En 1994, cet ancien moudjahid arrive à convaincre ses pairs et les dignes fils du pays à constituer le premier Groupe de légitime défense (GLD), au moment où des dizaines de victimes tombaient quotidiennement sous les balles assassines des hordes de l’AIS et du GIA. Composé d’une dizaine de patriotes, le groupe atteindra le nombre de 300 membres quelques années plus tard, qui passaient des jours et des nuits à traquer les phalanges de la mort, dirigées par Ali Merad, ex-militant du parti dissous, devenu chef régional de l’AIS. En 2000, les chefs et membres de ces phalanges de la mort bénéficient de la grâce amnistiante, décrétée par le président dans le cadre de la concorde civile. Blanchis, les bourreaux d’hier rentrent chez eux, « avec tous les honneurs » comme si leurs mains n’ont jamais été tâchées du sang des dignes fils de l’Algérie. Mohamed Gharbi, comme tous ceux qui ont affronté les forces du mal, n’a pu accepter que cet ancien émir de l’AIS, Ali Merad, le provoque à chaque fois qu’il passe devant sa maison, en le menaçant de mort. Il alerte les services de sécurité, une fois, puis une seconde et une troisième, en vain. Le 2 février 2001, vers 22h, Gharbi est devant le complexe sportif, le chef terroriste, en compagnie d’un autre repenti, passe devant lui et lui lance en exhibant un pistolet automatique : « Espèce de taghout, ton jour est venu. » Le repenti s’y met en brandissant un couteau, avant que Merad ne lui dise : « Viens, nous réglerons son cas plus tard. » Le lendemain, Mohamed Gharbi informe le commandant du secteur militaire de Souk Ahras et les différents services de sécurité, en les avertissant que dans une semaine si des mesures ne sont pas prises pour assurer sa sécurité, il passera à l’action. Ne voyant rien venir, le patriote prend la décision de se faire justice.
Le 11 février 2001, il se dirige à la cité des 1700 Logements, située au centre-ville de Souk Ahras, et tire une rafale de kalachnikov sur le repenti, le laissant pour mort, sous les cris de « Tahya Al Djazaïr », « Yahia chaâb el djazairi ! », « Vive la nation algérienne, nous sommes des moudjahidine et des résistants ». Il traîne ensuite le corps vers un caniveau « pour que son sang ne souille pas cette terre sacrée d’Algérie », dit-il, et attend patiemment l’arrivée des services de sécurité pour l’arrêter.
Jugé par le tribunal criminel de Guelma, il est condamné le 21 janvier 2001 à 2 ans de réclusion criminelle. Rejugé en appel le 24 mars 2007, il est condamné, à la surprise générale, à la prison à perpétuité après seulement 15 minutes de délibérations et sous les applaudissements de criminels. Jugé une troisième fois après l’introduction d’un pourvoi en cassation, un verdict de la honte sera la peine capitale. Aucune circonstance atténuante n’a été accordée à cet homme qui a tout donné à l’Algérie , Pourtant, cet ancien moudjahid, âgé maintenant de 72 ans, était réellement menacé de mort par un chef terroriste, auteur d’une longue liste d’assassinats d’innocentes victimes. Pour bon nombre de juristes, ce procès est révélateur. Il montre que le rapport de forces est actuellement détenu par les anciens terroristes, qui voulaient à tout prix arracher un châtiment exemplaire pour cet ancien chef des patriotes, parce qu’il les a, durant longtemps, combattus. Une grave dérive qui ouvre la voie aux anciens terroristes pour intenter des procès contre tous ceux qui ont répondu au devoir national au péril de leur vie et de celle de leur famille…

jeudi 24 juin 2010

YES ''LOUKANE''


On jouait la 90’ de ce décisif match Algérie-USA. La sélection algérienne, dans une ses dernières tentatives d’aller enfin marquer ce petit but qui lui redonnerait espoir, a bénéficié d’un contre favorable. Ghezzal, excentré sur la droite, adresse un centre au pied-à-coulisse dans le paquet , Saifi à la réception ajuste sa tête et rate lamentablement son tire , Howard relance, sur Donovan. L’action ne dure que quelques secondes. Le lutin américain remonte tout le terrain et sert Altidore sur la droite. Son centre est contré. Mbolhi, dans un de ses ultimes reflexes, repousse l’échéance. La balle qui roulait dans les six mètres ne trouvait aucun Algérien pour la dégager. Elle revient sur Donovan qui la propulse dans le but. L’Amérique est aux huitièmes ! L’Algérie fait ses valises , 92 minutes : La joie, les larmes. Un vrai scénario à l’américaine .
Le parcours de la sélection algérienne dans sa 3e participation à la plus prestigieuse des compétitions sportives résume, à lui seul, la présence de l’EN en Coupe du monde. Comme la tête ratée de Saïfi, l’Algérie a tout le temps flirté avec la qualif’ mais sans y parvenir. Au départ, il y avait ce match de la Slovénie. Un gâchis ! Alors que les Verts avaient le match en main, ils ont eu ce «mauvais reflexe» de transformer une victoire certaine en une défaite amère. S’il y avait plus de concentration de Chaouchi, moins de bêtises de Ghezzal et un bon coaching de Saâdane, «Loukane» on était plus appliqués, l’on ne serait pas aujourd’hui à se lamenter sur une défaite face aux Américains qui méritaient amplement et la victoire et la qualification. Vint ensuite le match face à l’Angleterre. Celui que les Verts ont mis dans leur viseur depuis le tirage au sort. Héroïques, ils l’étaient les camarades de Yebda contre les Anglais. Combatifs à souhait, vainqueurs de tous les duels, les Verts ont fait plier Sa Majesté Great Britain du grand tacticien italien. Capello a perdu tout contrôle sur ce match. L’Algérie, faute d’appui en attaque, ne parvient pas à prendre les trois points d’une rencontre dont elle détenait la clé.
Mais comme «Loukane» ne change rien à la donne, relevons, tout de même, les satisfactions que nous ont données les joueurs lors de ce Mondial. Ils ont montré malgré leur jeunesse et leur inexpérience que l’Algérie fera encore parler d’elle durant des années. Une équipe qui a Mbolhi dans les bois, Lacen, Yebda, Kadir, Boudebouz … a un avenir radieux devant elle.
A noter aussi le geste indigne dont s’est rendu coupable Saifi , qui a l’image de son piètre rendement lors de ce mondial et son coup de tête raté , a lâchement agressé une journaliste algérienne dans la zone mixte peu après le match .

samedi 19 juin 2010

Le clash Anelka-Domenech


On peut dire qu'elle pète, ce matin, cette "une" de l'Equipe!

Joyeux anniversaire Monsieur Capello


Pour ton anniversaire, les Verts t’ont offert cette statistique : 52% de possession de balle, 11 tirs et 13 fautes commises seulement. L’Algérie a dominé l’Angleterre et nous offre un des exploits de ce Mondial face à l’un des favoris ,il est vrai, loin, très loin même de son niveau habituel, à l’image d’un Wayne Rooney tout simplement fantomatique, engrangeant par là même son premier point dans ce Mondial sud-africain. Et même si ce nul blanc et le précieux point acquis de haute lutte restent bon à prendre dans la mesure où ils maintiennent toujours en vie les Verts qui peuvent légitimement prétendre à une qualification en cas de victoire lors du dernier match face aux States, il n’en demeure pas moins qu’un bien meilleur résultat semblait réellement possible face à cette sélection anglaise pas vraiment dans le coup.

vendredi 18 juin 2010

L’Anti-vuvuzela ; contre les sons désagréables !


le vuvuzela cette corne d'environ un mètre de long qui produit un bruit strident est en passe de devenir l'instrument le plus bruyant jamais inventé , mais il parait qu’une solution pour se débarrasser du tintamarre du vuvuzela vient d’être mis au point , un logiciel (payant, 2,95 euros) qu’il faut télécharger, appelé «anti-vuvuzela filter». Son principe : le son de l’anti-vuvuzela filter émet une onde de la même amplitude que celle des vuvuzelas, mais avec une phase inversée par rapport à celle du son original. La combinaison des deux donne naissance à une interférence et annule les deux. Cela s'appelle l’opposition de phases. Logiquement, avec ce procédé, le son des vuvuzelas devrait être quasi-inaudible, tout en laissant s’échapper les autres sons.
L'acheteur reçoit un fichier MP3 d'une durée de 45 minutes qu'il faut lire sur une chaîne placée dans la même pièce que le téléviseur. Pour la seconde période du match, il suffit de relire le MP3 de 45 minutes.
Vous pourrait le mettre pendant le match Algérie-Angleterre de ce soir , et aussi en écoutant les élucubrations de Saâdane après la partie , ça pourrait être d’une grande utilité .

mardi 15 juin 2010

nos amis les égyptiens

Il parait que nous amis égyptiens ne veulent pas nous lâcher , Lundi dernier lors du match Algérie-Slovénie ,un malin égyptien a eu la saugrenue idée de brandir le drapeaux égyptien au moment où la Slovénie marque son but , pas très fair-play en effet ce geste , c’est ce qui va d’ailleurs apprendre notre ami à ses dépens .





lundi 14 juin 2010

Retour sur Algérie-Slovénie


Pourquoi l’Algérie elle a perdu contre une équipe qu’elle pouvait gagner facilement ? Parce que l’Algérie elle a perdu, parce que l’Algérie elle n’a pas gagné. C’est logique oui, mais pourquoi n’a-t-elle pas gagné un match largement à sa portée qu’elle aurait pu gagner en jouant de la derbouka ? Et bien, elle n’a pas gagné parce qu’elle n’a pas marqué, malgré un bon jeu de milieu et de bonnes occasions et une bonne cohésion, pour parler en Saâdanien. D’accord, mais pourquoi l’Algérie ne marque pas de buts et que le dernier but, personne ne se rappelle quand c’est ? Parce que tout simplement, elle n’a pas de marqueur, ou plutôt de buteur, pour parler en footballien.

L’adage est connu, qui n’avance pas recule, qui ne marque pas se fait marquer. On peut faire plusieurs analyses sur cette défaite qui n’aurait pas dû avoir lieu mais la plus pertinente semble être celle du coiffeur. Oui, si l’Algérie avait eu un bon coiffeur, elle aurait gagné. D’abord, et c’est paradoxal même en Afrique du Sud, il y avait trois blonds sur le terrain mais dans l’équipe algérienne alors que logiquement, ils auraient dû être du côté slovène. Non, les Slovènes avaient les cheveux noirs et Yebda, Ziani et Chaouchi avaient les cheveux blonds. C’est donc la faute au coiffeur de l’équipe nationale. Et même Ghezzal (qui signifie en Arabien le contraire d’une gazelle, personne ne le sait), rentré en deuxième mi-temps, s’est fait expulser en 10 minutes, sûrement à cause de son étrange coupe de cheveux.

C’est donc bien la faute du coiffeur. Et d’ailleurs, il faudra revenir sur le cas Chaouchi et l’étudier. Teint en blond, il a laissé passer le seul ballon qu’il ne fallait pas, celui qui a fait perdre l’Algérie. D’après les coiffeurs, s’il ne s’était pas teint en blond, il n’y aurait pas eu but. Il n’y a rien à dire. C’est connu, personne au monde ne peut contredire un coiffeur algérien
.
Image ( Hassen Yabda milieu de terrain algérien )

jeudi 10 juin 2010

Tous les espoirs sont sur les épaules de Saâdane



Coupe du monde, heure zéro : dès maintenant, il faut s'imaginer l'Algérie comme un pyramide inversé avec une base large dans le ciel et le sommet en pic posé sur le dos d'un seul homme : Saâdane, le sélectionneur national. En bas de la pyramide donc, Saâdane avec ses 23 joueurs posés sur son dos. Au-dessus, Raouraoua, le président de la FAF. Et en dessus encore, le Pouvoir qui veut gagner avec des joueurs ce qu'il n'arrive pas à acheter et réaliser avec les plans de relance : la tendresse nationale, un peuple qui leur écrit des lettres d'amour, des gens qui leur mangent dans la main et un pays qui dépasse l'Espagne en courant les pieds nus, le rire en collier pour les lèvres. En dessus encore, tous les Algériens qui sont tristes depuis si longtemps qu'ils peuvent provoquer des pluies en vous racontant leur vie. Puis les anciens Algériens : ceux qui veulent une rediffusion de 82 en haute définition et qui veulent voir revenir les beaux jours où on n'avait pas des bananes mais au moins un nez incassable et pas rond comme celui d'un clown. En dessus encore, les femmes et les enfants, habillés de maillots verts algériens fabriqués en Chine ou dans les sous-sols des ateliers clandestins. Encore en dessus, tous les morts, par martyrs, par accident, à cause du conflit de l'été 62, ceux décédés entre le coup d'éventail et le coup de pied. En dessus encore, très loin dans la chronologie mais avec le même poids sur les épaules de Saâdane, tous ceux qui ont joué au ballon dans ce pays, à la balle, à la matraque, au héros ou au socialisme ou même au ministre à 27 ans. Puis tous ceux qui n'ont pas trouvé de solution à l'identité, à la vérité et à l'exportation hors hydrocarbures.

Au final, l'image d'une 404 bâchée, vieille mais avec des pièces neuves, en surcharge à cause de tous les problèmes de la colonisation et de la décolonisation négative, et que Saâdane doit porter sur son dos sur des milliers de kilomètres, en courant entre Durban, Polokwane, Johannesburg, le Cap ou El Jazeera, le sourire aux lèvres, avec des déclarations confiantes à toutes les chaînes TV et à toutes les âmes sensibles, démontrant que même sans attaque, ni stars, ni probabilité sérieuse, on peut gagner les matchs, chasser la France, faire revenir l'Emir Abd El Kader autrement que sous la forme d'un paquet de cendres. Un Saâdane unique et solitaire envoyé sur la lune par tout un pays pour faire un grand pas pour nous tous, avec une seule chaussure et beaucoup d'argent et qui doit en revenir avec un but pour tous, une explication à notre présence sur terre avec la sensation de vivre en dessous et une philosophie de l'existence nous permettant de faire des enfants sans nous sentir coupables.

C'est ainsi que se présente la mission de Saâdane pour nous : un enjeu biologique de survie dans l'ordre du cosmos. Une occasion de trouver la clé de notre énigme : pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi Dieu nous a donné du pétrole en nous enlevant les pieds ? Pourquoi nous sommes tristes alors que nous avons une terre enfin à nous après des siècles de viols venus avec la mer ? Pourquoi on se déteste comme des colocataires ? Pourquoi rien ne semble avoir du goût depuis longtemps ? Une immense pyramide posée sur les épaules d'un seul homme qui, s'il éternue, se baisse pour nouer ses chaussures, ou fait le geste de chasser un moustique, c'est tout un pays avec son histoire nationale, ses enfants à venir et ses ancêtres encore sous le coude, qui tremble et s'inquiète. A peur et a envie. A de l'avenir ou seulement des démos numériques.

lundi 31 mai 2010

الجزيرة : الزي و الزي الأخر


Cinq présentatrices de la chaîne satellitaire Al-Jazira, qui a révolutionné l'audiovisuel dans le monde arabe, ont présenté leur démission en raison d'un conflit avec la direction portant entre autres sur leur tenue vestimentaire.
"Notre décision de démissionner est définitive et irréversible", a déclaré à l'AFP l'une des cinq présentatrices démissionnaires, justifiant cette initiative par une ambiance devenue "insupportable" au sein de la chaîne basée au Qatar.
Selon le quotidien panarabe Al-Hayat, les cinq présentatrices ont démissionné la semaine dernière après s'être plaintes, dans une pétition en janvier, de remarques et critiques répétées d'un responsable concernant leur "tenue", jugée pas assez conservatrice.
Mais selon un membre de la rédaction ayant requis l'anonymat, "cette démission collective n'est pas motivée uniquement par les pressions croissantes exercées sur les présentatrices au sujet de leur tenue" et "le conflit est bien plus profond".
"C'est le résultat d'une accumulation de griefs pendant cinq ou six ans en en raison d'une politique qui ne respecte pas les normes professionnelles, l'employé n'étant pas traité selon ses compétences et son expérience mais selon les humeurs de certains responsables", a expliqué l'une des démissionnaires, qui a requis l'anonymat.
"Certains responsables nous font des remarques qui frôlent l'impolitesse et qui dépassent le cadre professionnel et moral de notre travail", a-t-elle encore dit.
Elle a assuré que les présentatrices d'Al-Jazira "sont habillées très décemment. On nous demande d'être plus décentes et cela blesse notre dignité".Source:voila.com .

vendredi 28 mai 2010

A un poète vivant


Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
De la couleur divine au contour immortel
Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.


Ecrivait Lecompte de Lisle au dix-neuvième siècle dans son poème ''A un poète mort '' , le même hommage a été rendu la semaine dernière à autre poète qui a scellé sa paupière : Adel syade. Mais à la déférence que ce dernier était bien vivant .
Pour aussi incroyable que cela puisse paraitre notre poète mort-vivant a organisé son propre enterrement,  invité ses amis écrivains et poètes, la presse nationale et internationale et quelques membres de sa famille pour assister à l’enterrement de sa poésie . Dans une vraie tombe , dans la ferme de ses parents, il a enseveli tout ces livres et poèmes et projets d’écriture ,avant décrire son épitaphe “ici gît la poésie de Adel Sayad”. L’assistance et le défunt poète  ont ensuite dans un moment de recueillement ont lu la Fatiha sur son ‘’âme poétique’’ .

Adel Sayad qui a son actif deux recueils de poésie intitulés les Doigts de la tête, en 2007, et Achhiyane, en 2001, a voulu par cet acte symbolique dénoncer et mettre à nu les pratiques des pseudos intellectuels et les charlatans de la culture qui pullulent dans la scène culturelle et littéraire algérienne .
Que Dieu accueille “l’âme de sa poésie” dans ses vastes paradis consacrés aux grandes œuvres, et félicitons-le de s’être affranchi de cette grande responsabilité d’être un poète et d’avoir enfin trouvé le repos que le grand maître envie tant :

Sur ton muet sépulcre et tes os consumés
Qu'un autre verse ou non les pleurs accoutumés,
Que ton siècle banal t'oublie ou te renomme ;
Moi, je t'envie, au fond du tombeau calme et noir,
D'être affranchi de vivre et de ne plus savoir
La honte de penser et l'horreur d'être un homme !


A lire aussi l’interview de Adel syad accordé à Elkabar hebdo .

J. Hanachi

mercredi 26 mai 2010

vitamine DZ


La vitamine DZ serait-elle devenue pour l'Algérien dit du «juste milieu», le seul vaccin (jamais créé par personne), capable d'immuniser le pays contre ses propres démons et ses vrais-faux ennemis ? Parce que plus que le rêve irrépressible de toujours courir après une vie… ailleurs, des horizons obstrués, des désirs remisés aux calendes grecques, quoi de plus jouissif pour un Algérien tout ce qu'il y a de plus commun que les dieux des stades pour croire que la patrie a une existence sur le «terrain» cahoteux de la Réalité et pas seulement sur la carte (de ses repères perdus) ou dans les manuels scolaires de son âge (dé) passé ? La circonférence d'un ballon étant aujourd'hui aussi «cosmique» que l'espace inhabité du pays, un petit icosaèdre tronqué devient par ces temps «mutants» une pilule miracle, à la fois anti-le temps qui nous coule entre les doigts, une dragée anti-âge, un immunosuppresseur contre l'effet démangeant de se faire la belle, une «astuce» intelligente contre les coups fourrés, d'en haut mais aussi d'en bas.

Un ballon, dans sa métaphysique insignifiance en tant que trouvaille la plus ingénieuse de l'homo-bipède depuis sa chute sur Terre, il est surtout (le ballon bien sûr) une clef passe-partout, un nouvel opium «overdosé» des peuples, un langage parlé avec les pieds ou encore le meilleur moyen d'accompagner sa propre perte en prenant sa revanche trop longtemps ruminée en donnant simplement un coup de pied vicieux dans le tibia (sur) protégé de plus balaise que soi.

Le football étant devenu une sorte de religion à l'envers, pratiquée par tous et par personne en même temps, il suffit selon certaines têtes trop «rondes» de brandir un ballon gonflé à bloc devant une foule excitée pour arrêter une grève qui dégénère, stopper net une marche non autorisée, soulager le mal de tête permanent infligé à tout un peuple, faire croire en l'indépendance du pays depuis 1962, faire hisser jusqu'aux nuages son drapeau recoloré aux couleurs du nationalisme de Hassan Terro, porter au pinacle postiche ses vivants au présent du vindicatif et ses morts au passé aujourd'hui cruellement décomposé. Il paraît même qu'avec un ballon rond mis entre deux trop rondes, ça peut même réconcilier deux ennemis par vocation, des adversaires par (dé) formation, deux frères divisés par le ventre, un lion affamé avec un gnou famélique, un «flouzé» hypertendu avec un looser cracheur de feu, un chômeur confirmé avec un patron CDD.

Dans pas longtemps donc, tout le pays sera caché derrière un immense… écran géant. Un écran aux dimensions du pays, si gigantesque qu'il va tout noyer dan un verre d'eau, mettre entre guillemets tous nos pannes, masquer toutes nos tares, nous faire oublier d'aller simplement au travail (puisque nous travaillons jamais ou presque !), nous faire passer l'idée de penser à augmenter notre productivité en chute (extra) libre, tirer vers le haut notre croissance au point zéro, lutter contre l'inflation qui nous bouffe nos arrière-cuisines. Et avec la Coupe du monde qui pointe… son pied et le farniente estival qui va avec, suivra juste après le mois de tous les sacrés coups non permis, la rentrée sociale, puis scolaire, puis l'aïd, le petit puis le grand, et nous voilà «emboutir» de plein fouet l'année d'après…

Vraiment pas de quoi remplir sa coupe trop pleine puisqu'il suffit juste de vivre de foot… et d'eau fraîche pour «palper» le pays autrement et apprendre au moins à l'aimer «stoïquement» faute de pouvoir le «cacher» dans son cœur….

samedi 15 mai 2010

la terre a tremblé à Msila


Un tremblement de terre a eu lieu aujourd'hui à 13h30 en Algérie, dans la commune de Melouza ( Beni ilmane ), daïra de Sidi Aïssa wilaya de M'sila . Un seisme d'une magnitude de 5,2 sur l'échelle de Richter (qui en compte 9) , a fait 2 morts et 44 blessés .
Le misanthrope présentes ses condoléances aux famille des victimes et souhaites un prompt rétablissement aux blessés inchallah .

samedi 8 mai 2010

65 ans après le printemps sétifois



le 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata, et bien d’autres villages et douars du Constantinois, des manifestations ont été organisées pacifiquement pour dénoncer la tromperie française, On dit que le 8 Mai était jour de marché à Sétif , une manifestation était organisée au centre ville ,la journée était ensoleillée, les manifestants marchait silencieusement sous les regards des militaires français appelés en renfort , tout à coup un jeune algérien ‘’Bouzid Saâl ‘’ brandit un drapeaux vert et blanc , frappé d’un croissent et une étoile rouge , un coup de feu est tiré, puis le massacre…Durant plusieurs jours, des femmes et des hommes sont tués, des avions bombardent à l’aveuglette des villages entiers , des vols et viols commis par les légionnaires, l’armée, aidée par les policiers, les gendarmes et les miliciens, procéda à des arrestations massives de 5000 à 10 000 personnes, le bilan s’élèvera à 45 000 morts .
Soixante-cinq ans après, les massacres du 8 Mai 1945 perpétrés à huis clos à Sétif, Guelma et Kherrata demeurent toujours l’un des points de discorde entre l’Algérie et la France allergique à toute idée de repentance , et restes toujours d’actualité en témoigne la récente polémique sur le film "Hors la loi" de Rachid Bouchareb en compétition officielle à la 63e édition du Festival international du cinéma de Canne ..
Le 08 Mai, comme toutes les dates phares de l'histoire algérienne, doit servir, outre la commémoration, d'escales de recharge du sentiment national. Novembre 54 n'était-il pas déjà dans l'embryon de Mai 45 ? L'inversement de chiffres résulterait-il d'un oracle providentiel ?

lundi 3 mai 2010

Libérons l'ENTV


……… "C'est le slogan de rassemblement prévu aujourd'hui par le groupe Bezzzef pour mieux célébrer la journée mondiale de la liberté d'expression. Et c'est vrai. Chez nous, l'écrit est peut-être libre, comparé aux autres monarchies arabes, mais le son et l'image restent propriétés du Régime. L'ENTV est à libérer parce que c'est notre mur de Berlin qui sépare notre pays en deux : un peule filmé en biais, doublé de la voix et qui dit ce que ses lèvres ne prononcent pas, et un peuple forcé à regarder, guantanmisé, violé par la tête et réduit à une schizophrénie cathodique. Durant longtemps, avant de découvrir la parabole et le reste du monde, le meilleur spectacle de l'ENTV pour des Algériens était de regarder comment les interviewés jouaient le rôle de la fiction de l'interviewé et comment ils s'en sortent avec une langue nationale qui n'est pas la nôtre. «Nachkour Essouloutate el Mahalia et on demande des Imkaniyates, etc.».

Depuis, l'homme n'est pas descendu du singe : on y toujours, pour cet appareil de propagande et de viol des foules, aux mêmes recettes : humour sur la goinfrerie, durant le ramadan, réduisant l'Algérien à une sorte d'affamé fourbe et tricheur ; JT avec le son de la présentatrice commentant des images insonorisées d'ambassadeurs reçus, de colloques de chahids convoqués, de ministres cachés sous des lunettes de soleil donnant des chiffres de chantiers, de documentaires low cost sur la sexualité des insectes, d'émissions avec des animateurs qui ne s'intéressent pas, explicitement, à leur invité et qui ennuient parce qu'ils s'ennuient ferme et à six film connus : Errissala, l'Inspecteur Tahar, Chroniques des années de braises, Dar Essbitar, Hasan Terro et un dernier. Le pire n'est cependant pas dans cet usage massif du mauvais goût et ce stalinisme de la pitrerie, mais dans la fonction politique de l'ENTV : la propagande.

De tous les pays arabes, nous avons aujourd'hui le système audiovisuel le plus ridicule, le plus grossier, le moins éthique au monde et le plus méprisant envers ses cotisants. D'ailleurs pour le pouvoir, et encore plus pour le Bouteflikisme nostalgique, l'ENTV n'existe pas : il n'y a jamais eu que la RTA, caméras sur le dos, suivant au flair les courses inaugurales des hommes du pouvoir, interviewant des décolonisés soumis et rappelant, jusqu'au vomi, le devoir de remerciement de chaque nouveau-né aux libérateurs de ce pays et surtout à ceux qui ne sont pas encore morts. Bouteflika l'a bien dit : c'est nous qui payons mais la RTA est à lui. C'est lui qui s'y filme et s'y entend discourir, c'est lui qui y parle et quand d'autres prennent le micro c'est pour le remercier lui et ses Injazates. Et que ceux qui ne sont pas contents, pratiquent la harga cathodique, l'exil éditorial, par carte piratée, paraboles collectives et DVD contrefaits. D'ailleurs, mis à part pour le match au Soudan, jamais, depuis l'indépendance, les Algériens ne sont autant mobilisés que pour la parabole collective, premier boat people de tout un peuple décérébré. C'est pour ça qu' aujourd'hui, il faut arrêter de réduire la liberté d'expression à des journaux privés, avares de formation pour leurs employés, souvent négriers, parfois audacieux, rentiers ou révoltés, suceurs de sang ou de pub, censeurs ou constructeurs.

Il faut se souvenir que la liberté vaut pour tous : imams, journalistes, femmes à Hassi Messaoud, avocats, anciens cadres, soufis ou conteurs d'histoires. Et pour commencer, il faut libérer l'ENTV : par la force, le bras, le sourire, la jambe, la dissidence, l'amour ou le refus. L'entreprise nous appartient à nous, c'est nous qui la payons pour nous informer et nous amuser et c'est donc c'est à nous de décider ce qu'elle doit faire avec notre argent et notre indépendance. Que celui qui veut une TV pour sa gloire, aille s'acheter un lecteur de DVD qui va lui répéter à l'infini le document céleste de ses Injazates et qu'il nous laisse le pays qui est à nous avec une TV qui doit être notre bouche et pas la langue de son maître.

Source : Kamel Daoud , le quotidien d’Oran ".
à noter que ledit rassemblement a été empêché ce matin , et quatre animateurs de ce rassemblement ont étés embarqués par la police (Mostefa Benfodil, Adlene Meddi, Hakim Addad et Khatibi) avant d’être relâchés vers 14h30 du commissariat de police du Boulevard des martyrs. Après avoir été auditionné au sujet du rassemblement interdit, et soumis à une visite médicale.